Entrepreneur de la TPE est une certification professionnelle de niveau 6, enregistrée au RNCP

Qu’est-ce que ça veut dire vraiment ? Est-ce que ça veut dire que c’est comme une licence ? est-ce que c’est un diplôme reconnu par l’Etat ? en bref, quelle est la valeur de cette certification ?

Juliette, responsable de l’Ecole Supérieure de l’Entrepreneuriat, décrypte ces notions pour vous permettre de choisir la formation qui VOUS correspond.

Dans un premier temps, il me semble important de préciser qu’il y a quatre types de titres qui sont reconnus dans le système éducatif français : le diplôme national, le diplôme d’état, le diplôme professionnel et la certification professionnelle.

Diplômes et certifications sont tous délivrés au nom de l’État. Les diplômes valident un niveau de connaissances académiques, alors que les certifications enregistrées au RNCP attestent de compétences professionnelles acquises soient par une formation, soit par un apprentissage, soit par la validation des acquis de l’expérience (les trois voies d’accès à la certification professionnelle Entrepreneur de la TPE).  

Avant de détailler la certification professionnelle Entrepreneur de la TPE, je vais vous présenter rapidement les 3 autres titres :

Le diplôme national atteste de la réussite à un examen organisé et validé par l’État qui en garantit la qualité. Son niveau est reconnu à l’échelle nationale et européenne, il est délivré le plus souvent au nom du ministère de l’Education nationale et du ministère de l’Enseignement supérieur. C’est par exemple le diplôme national du brevet, le bac, la licence, …

Le diplôme d’État est obtenu à l’issue de formations dans un secteur bien spécifique. Il est délivré par le ministère du secteur en question, et il est obligatoire pour exercer certaines professions réglementées, notamment dans le champ de la santé, du social, de l’animation et du sport. Parmi les DE les plus connus, on peut citer par exemple le DE d’infirmier, le DEES pour les éducateurs spécialisés, le DE de docteur en médecine, le DEAS pour les aides soignants, le DEJEPS pour la Jeunesse, éducation populaire et le sport… Il y en a 344 en France, qui vont du niveau 4 au niveau 8 (Je vous explique plus loin la nomenclature des niveaux).

Le diplôme professionnel est délivré par un ministère, au nom de l’Etat. Il prouve que vous maîtrisez les compétences, aptitudes et connaissances permettant d’exercer des activités professionnelles qualifiées. Le diplôme professionnel est souvent requis pour l’exercice de certaines professions, notamment dans le champ de l’artisanat. On peut citer par exemple le bac professionnel ou technologique, le CAP, le BTS, ou encore le diplôme d’ingénieur. On en trouve à partir du niveau 3, jusqu’au niveau 8.

On en arrive enfin à la certification professionnelle. Une certification émane d’un d’établissement privé comme l’Union des Couveuses. Elle est définie par un référentiel d’activités, un référentiel de compétences et un référentiel d’évaluation. Elles sont enregistrées dans le répertoire nationale des certifications professionnelles, et elles permettent de valider des compétences et des connaissances acquises nécessaires à l’exercice d’activités professionnelles. Elles sont classées par niveau de qualification et par domaine d’activité.

J’ouvre une petite parenthèse pour vous parler du RNCP, que j’ai cité à plusieurs reprises. Ces initiales signifient donc Répertoire National des Certifications Professionnelles. Il est régi par l’article L. 6113-13 du code du travail de la loi no 2018-771 du 5 septembre 2018. Sa gestion est déléguée à l’organisme France compétences depuis le 1er janvier 2019 qui dépend du ministère du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion. Placée sous l’autorité du ministre chargé de la formation professionnelle, France compétences établit et actualise le répertoire national des certifications professionnelles. Elle veille au renouvellement et à l’adaptation des diplômes et titres à l’évolution des qualifications, l’organisation du travail, aux compétences acquises en regard des besoins du marché du travail.

Soyez rassuré, l’enregistrement au RNCP garantit un niveau de qualification professionnelle reconnu sur l’ensemble du territoire national et européen.

Si je reprends l’exemple de la certification professionnelle Entrepreneur de la TPE, la première demande d’enregistrement au Répertoire National des Certifications Professionnelles a été déposée par l’UCE en 2013 auprès de la commission nationale des certifications professionnelles, l’ancêtre de France Compétences.

Comme je vous l’ai déjà dit ci-dessus, France compétences, c’est l’organisme qui régule l’apprentissage et la formation depuis la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel du 5 septembre 2018. Elle s’assure que les certifications enregistrées au RNCP sont bien en phase avec les besoins économiques et le marché du travail. C’est une forme de garantie que ces certifications donnent un bon niveau d’employabilité et de professionnalisme aux apprenants, en adéquation avec les besoins du marché.

Donc l’UCE a déposé sa première demande d’enregistrement en 2013. A l’époque, c’était la Commission Nationale des Certifications Professionnelles (CNCP) qui gérait cela. Après plusieurs mois de travail, elle avait émis un avis positif au ministère chargé de la formation professionnelle qui avait suivi cet avis. Il avait décidé de valider l’existence de ce nouveau métier de chef d’entreprise et les référentiels définissant ce métier élaborés par l’UCE, et d’enregistrer la certification Entrepreneur de la TPE au RNCP au niveau 5. Lors du dernier renouvellement, la certification a été validée au niveau 6.

Je vois déjà votre prochaine question : à quoi correspond ce niveau 6 ?

C’est un niveau de la nomenclature des diplômes par niveau qui permet d’indiquer le type de formation nécessaire pour occuper un poste dans le monde professionnel. Elle est utilisée en particulier lors des concours de l’administration. Elle sert également de référence pour établir des équivalences entre les diplômes, ou entre diplômes et certifications professionnelles.

Le niveau 6 correspond à une licence, une licence professionnelle, un DUT. En gros, à ce qu’on appelle communément un bac+3.

Encore une aparté sur la nomenclature des niveaux d’étude. Il y en a 8 :

• niveau 1 : instruction maternelle,
• niveau 2  : instruction élémentaire,
• niveau 3 : CAP-DNB,
• niveau 4 : BAC,
• niveau 5 : BAC+2,
• niveau 6 : BAC+3,
• niveau 7 : Bac+5,
• niveau 8 : Doctorat, HDR.

Le niveau 6 (celui de la certification professionnelle Entrepreneur de la TPE) atteste de la capacité à analyser et résoudre des problèmes complexes imprévus dans un domaine spécifique, à formaliser des savoir-faire et des méthodes et à les capitaliser, en bref, vous avez toutes les compétences pour devenir un Entrepreneur de Très Petite Entreprise !

Et si cela ne vous suffit pas, et que vous voulez continuer de vous former, vous allez me demander quelles sont les passerelles et les équivalences avec les autres certifications et les diplômes d’Etat !

C’est vrai que si vous avez un diplôme national qui confère un grade comme la licence ou le master, vous pouvez poursuivre directement en première année de master d’une discipline « compatible », par exemple.

En revanche, après une certification enregistrée au RNCP, vous devez répondre « à un dispositif de validation des études prévues dans le code de l’éducation », précise le ministère, ainsi, chaque établissement public décide des procédures d’admissions et des équivalences possibles pour accéder aux études d’un niveau supérieur.

Dans la pratique, on a pu constater que certaines universités pouvaient bloquer la poursuite des études d’étudiants qui ont un diplôme sans grade mais ça ne se fait quasiment plus.

Voilà, j’espère que vous en savez plus sur les différents types de diplômes et certifications reconnus, et que vous avez toutes les cartes en mains pour vous engager dans la formation préparant à la certification professionnelle Entrepreneur de la TPE !